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Neymar a été décisif en ouvrant le score à la 27e minute. - Getty Images / C/Gavelle - PSG |
Dans un Parc des Princes à huis clos à cause du Coronavirus, le PSG a disposé avec autorité du Borussia Dortmund (2-0) ce mercredi soir en huitièmes de finale retour de la Ligue des Champions.
L’atmosphère était étrange. Pourtant, force est de constater que les Parisiens s’en sont plutôt bien accommodés. Dans leur enceinte résonnant de l’absence des supporters, les joueurs de Thomas Tuchel ont éliminé le Borussia Dortmund. Défaits à l’aller 2-1, avec une performance terne, ils ont donné le change et réalisé une prestation pleine de maîtrise. Ils prenaient du reste les devants d’entrée. Organisés dans un 4-2-3-1, avec le capitaine Marquinhos en charnière avec Kimpembé, un milieu Paredes-Gueye et une animation avec Di María, Sarabia et Neymar en soutien de Cavani, les Franciliens ont montré dès les premières minutes leur volonté d’être dominants. Symbole de cet état d’esprit : Neymardéfendait avec acharnement sur chaque repli défensif. Après 24 minutes, le PSG comptait 206 passes réussies, contre 76 seulement pour les Allemands. C’est à cette même minute que Cavani se procurait la première grosse occasion : bien lancé par Di María plein axe, l’Uruguayen tirait en force et il fallait un arrêt miracle de Bürki, du bout du pied, pour empêcher l’ouverture du score. Ce n’était que partie remise.
Le break en première mi-temps
Trois minutes plus tard, sur un corner superbement tiré par Di María, encore lui, Neymar échappait au marquage laxiste d’Hakimi pour place une tête piquée aux six mètres (1-0, 27e). Le Brésilien, servi sur un plateau par la 20e passe décisive cette saison de son compère argentin (toutes compétitions confondues), montrait sa volonté de porter ses coéquipiers. Comme s’il avait fallu ce but pour les réveiller, les hommes de Lucien Favre reprenaient du poil de la bête ; mais les tentatives de Sancho (36e, 37e) étaient trop molles pour inquiéter Navas. Et alors que l’on se dirigeait tranquillement vers la mi-temps, le PSG doublait la mise. Bernat récupérait le cuir dans les pieds de Thorgan Hazard, et transmettait à Neymar. La balle arrivait à Sarabia sur le côté droit de la surface, qui centrait en une touche et trouvait Bernat qui avait poursuivi son action. Du bout du pied, l’Espagnol déviait au fond du petit filet opposé de Bürki (2-0, 45e).
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Cela faisait depuis 2016 que le Paris Saint-Germain ne se qualifiait pas pour les quarts-de-finale de la Ligue des Champions. |
Défense et volonté
Au retour des vestiaires, Paris avait un break d’avance mais pouvait craindre une réaction du Borussia. Et en effet, les Allemands montraient plus de maîtrise dans l’utilisation du cuir. Seulement, ils butaient sur une formation francilienne superbement organisée. Articulée autour d’un Marquinhos déchaîné, le bloc du PSG ne laissait que des miettes à son adversaire. Illustration : le match d’Erling Haaland, traversé tel un fantôme par le jeune attaquant prodige. C’est Di María, d’un coup-franc aux trente mètres, qui manquait de tripler la mise (54e). Et même lorsque Paris subissait un coup de mouphysique, ses hommes restaient pleinement concentrés sur leur tâche. Les tentatives de Brandt (72e, 77e) et Can (74e) n’y changeaient rien. Le dernier nommé allait jusqu’à écoper d’un carton rouge, à quelques minutes du coup de sifflet final, après un mauvais geste sur Neymar qui provoquait une grosse échauffourée (88e). Avant cela, Kylian Mbappé avait fait son entrée, mais le jeune attaquant français, malade, était clairement en manque de rythme. Tout le contraire d’un TiloKehrer, aligné à droite de la défense, qui faisait oublier son match catastrophique face à Manchester United l’année dernière. L’un des meilleurs parisiens, il est le symbole du traumatisme surmonté : le PSG retrouve les quarts de finale de la Ligue des Champions, 4 ans après. Et se prend à rêver de mieux encore. S’il garde les mêmes valeurs de jeu, de solidité et de solidarité, il peut en effet se permettre de voir plus grand.
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Plus de 2000 personnes étaient réunies en face du Virage Auteuil pour soutenir les parisiens. |
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