Amiens-PSG (4-4) : Un match nul spectaculaire

Tanguy Kouassi a inscrit son premier doublé en L1 en six minutes !

À moins de trois jours du déplacement à Dortmund pour les huitièmes-de-finale de la Ligue des Champions, les Parisiens ont concédé le nul (4-4) à la dernière minute dans un match rocambolesque.


Décidément, les matches qui précédent les rendez-vous européens, s'avèrent toujours être des matches compliqués. Pour ce match de la 25e journée de Ligue 1, Thomas Tuchel a aligné un onze totalement remanié, suite aux nombreux retours de blessures. À trois jours du choc tant attendu des 8es de finale de la Ligue des Champions face à Dortmund, l'entraîneur allemand s'est privé de Neymar, Mbappé, Sarabia, Kimpembe et Meunier dans son groupe des 23. 
Quant à Verratti, Marquinhos et Bernat, ils ont débuté la rencontre sur le banc. À priori, mis à part Diallo, le groupe sera au complet à Dortmund comme l'a révélé Tuchel auprès du journaliste de Canal+, Olivier Tallaron. Pour ce match de championnat, l'allemand a voulu tout d'abord tester la complémentarité du duo Cavani-Icardi en attaque, et accorder encore du temps de jeu à Bakker sur l'aile gauche de la défense. Du côté amiénois, le 4-2-3-1 aligné par Luka Elsner semble avoir pour objectif de neutraliser le milieu de terrain parisien composé de Paredes et Gueye. 

Une tactique amiénoise qui porte ses fruits puisque les Parisiens se sont fait surprendre dès l'entrée de jeu, avec une perte de balle d’Idrissa Gueye au milieu de terrain, sur une phase de pressing des amiénois. Kakuta qui récupère le ballon dans les pieds de Gueye, adresse une passe croisée dans l'intervalle. Le n°9 d'Amiens, Guirassy, se place dans le dos de Thiago Silva, et croise du pied droit à ras de terre. Le ballon file entre les jambes de Navas et trouve les filets. Le PSG a encaissé le but le plus rapide de la saison en Ligue 1 au bout de 4 minutes et 35 secondes de jeu. 

À la demi-heure de jeu, suite à l'ouverture de score amiénoise en début de match, les Parisiens confisquent le ballon. Les Parisiens affichent d'ailleurs plus de 73 % de possession de balle. Une possession stérile puisque un manque d'intensité se fait ressentir. Thomas Tuchel assiste, debout les bras croisés au bord du terrain, à la prestation catastrophique de son équipe. Rien ne fonctionne chez les rouges et bleus, avec un milieu de terrain inexistant (Gueye-Paredes), et neutralisé par le trio Zungu-Blin-Kakuta au marquage. Une contre-performance qui se fait sentir puisque rares sont les ballons touchés par le duo Cavani-Icardi. Paris va payer son manque d'efficacité. Sur une passe de Diabaté, Guirassy surprend Kouassi en adressant une passe furtive pour Kakuta, qui contrôle à l'entrée de la surface et arme une frappe puissante du pied gauche. Le ballon se loge dans la lucarne opposée de Navas (29'). Peu de temps avant le retour aux vestiaires, Amiens assomme même Paris. Lancé dans la moitié de terrain, Diabaté avance vers la surface parisienne devant Thiago Silva qui recule sur 30 mètres ! Diabaté croise du pied gauche pour tromper Navas avec l'aide de poteau droit. Amiens mène alors 3-0 (40'). 
Jamais Paris n'a remonté au score lors d'un match de Ligue 1 après avoir été mené 3-0. Dans toute son histoire en Ligue 1, Paris a déjà été mené 64 fois de trois buts et a toujours perdu ces rencontres. Mais un but d'Herrera à la dernière minute de la mi-temps (45'), sur un corner de Julian Draxler côté gauche, donne l'espoir d'une remontada parisienne. Situé à l'opposé, l'espagnol réalise une volée du pied droit pour loger le ballon sous la transversale de Gurtner.

Tout au long du match, le Collectif Ultras Paris n'a pas cessé de soutenir les parisiens !

À la mi-temps, Tuchel sévit par deux changements stricts


À la mi-temps, Thomas Tuchel est conscient de la fébrilité défensive de son équipe et du manque d'efficacité sur les relances au milieu de terrain. Ces deux facteurs sont à l'origine des trois buts amiénois. Pour cela, l'allemand réalise deux changements. Sans doute une sanction pour les deux joueurs à l'origine des deux buts amiénois : Idrissa Gueye et Thiago Silva laissent leurs places à Verratti et Marquinhos qui revient de blessure.

En seconde mi-temps, le PSG joue mieux, retrouve ses automatismes. Les entrées de Marquinhos et Verratti apportent incontestablement de la stabilité et de la fluidité dans le jeu parisien. La première vraie occasion parisienne du match intervient à la 51e minute sur un centre d’Herrera, qui trouve Cavani au second poteau. L'uruguayen met la tête mais le gardien amiénois, Gurtner, le prive de son 200e but avec le PSG. Le second souffle pour Paris vient de son centre de formation, de Tanguy Kouassi, qui a inscrit un doublé (60' et 66'). Le défenseur central seulement âgé de 17 ans n'a même pas encore signé son contrat professionnel avec le PSG, et il occupe déjà une place importante au sein de l'effectif. En 6 minutes, le titi parisien a inscrit son premier doublé en L1. 

Les amiénois sont à bout de souffle, repoussent les ballons en corner et concèdent totalement la possession aux parisiens. Les Parisiens prennent l'avantage à la 74e minute sur une action lancée par Verratti. À 30 mètres, l'italien lance parfaitement Bernat qui accélère dans le dos de Calabresi et centre devant la cage. Mauro Icardi devance la défense amiénoise au second poteau et conclut tranquillement du pied droit. À ce moment-là, Paris est en phase de réaliser la remontada parfaite et d'arracher la victoire. Mais à la dernière minute (90'+1'), les amiénois parviennent finalement à trouver pour la quatrième fois une faille dans la défense parisienne pour arracher le nul (4-4) sur un but de Guirassi.

Juan Bernat a signé son retour de blessure cet après-midi : il sera sans doute titulaire face à Dortmund, mardi soir.


Tuchel pointe du doigt le manque de concentration de ses joueurs.


Thomas Tuchel au micro de Canal+ à l'issue du match : "On a eu la possibilité de gagner mais on n’y est pas parvenu. On n’est pas content d’encaisser quatre buts. En première mi-temps, Amiens tire trois fois, et marque trois buts. On n'était pas assez concentré. On a joué beaucoup de matches avec beaucoup de concentration, mais ce soir ce n’était pas le cas. On a beaucoup de joueurs absents, à la maison, mais c’est une situation qui est normale. C’est une situation avant un match décisif en Ligue des Champions à Dortmund. On n’a pas eu la bonne mentalité pour ce match. On a su montrer une réaction, et on méritait de gagner. Ce n’est pas le moment pour être en colère, on connait les raisons de ça."
'; (function() { var dsq = document.createElement('script'); dsq.type = 'text/javascript'; dsq.async = true; dsq.src = '//' + disqus_shortname + '.disqus.com/embed.js'; (document.getElementsByTagName('head')[0] || document.getElementsByTagName('body')[0]).appendChild(dsq); })();